Voyage en Grèce avec l’AMOPA et ATHENA. Témoignage de Monique Saunier.

L’AMOPA et notre partenaire l’association culturelle ATHENA ont organisé un voyage personnalisé en Grèce du 15 au 21 octobre 2023, réservé aux adhérents. Monique Saunier, membre de la section de Maine-et-Loire nous livre son témoignage.

Outre le prix très établi pour rendre le voyage accessible au plus grand nombre, la très grande qualité du programme, le groupe d’excursionnistes fut conduit par notre ami Roger Massé, membre de la section de Maine-et-Loire, président d’ATHENA et guide conférencier remarquable. Ce voyage permet aux sections comme la nôtre qui n’ont pas assez de participants de pouvoir proposer à leurs membres un périple à l’étranger.

Delphes : soldats de pierre et leur armée de frêles fantassins. Cliché M. Saunier.

Monique Saunier raconte son voyage intitulé « Lettre à mes compagnes et compagnons de voyage ».

« Je ne connaissais pas la Grèce contrairement à l’Italie dont j’ai apprivoisé la langue et qui m’est devenue familière. Voilà chose faite grâce à ce voyage.

Je me souviens pourtant, dès la classe de 5ème, d’avoir eu plaisir à ouvrir mon livre d’histoire afin d’y apprendre celle de la Grèce et sa mythologie. Ce livre à la couverture colorée, je l’ai redécouvert un jour, dans le grenier de la maison de mon enfance. Je l’ai sauvé comme s’il devait me servir un jour. La vie va vite et c’est plus de 60 ans après, que j’ai pris en charge mon attrait pour la Grèce.

Des impressions mitigées pour Athènes :  l’agitation des rues et la foule de l’Acropole ne me correspondent déjà plus ; je leur ai préféré la magnificence des musées ou l’image de l’Acropole éclairée au loin dans la nuit. Un rêve : visiter l’Acropole un jour d’hiver, en compagnie d’une foule éparse, pour goûter la beauté et l’émotion des lieux : est-il encore réalisable dans ce temps de mondialisation ?

Puis au fil du voyage, des lieux à jamais inoubliables dont je n’ai que de pauvres mots à les décrire : Delphes avant tout. Le temple et ses annexes s’égrainent sur le flanc de la montagne et éliminent peu à peu les voyageurs essoufflés. Longtemps j’ai regardé ces immenses falaises de calcaire et leurs armées de maigres fantassins, cyprès Totem, qui veillent, oppressantes, sur ce trésor d’éternité.

Sounion : majesté du Temple de Poséidon. Cliché M. Saunier.

Plus tard, j’ai compris l’intimité du temple d’Artémis à Brauron et la majesté du temple de Poséidon du cap Sounion, gardien du ciel et de la mer. Et pour finir, point d’orgue au voyage, le texte de Nikos Kazantzakis lu par Roger m’a bouleversée et renvoyée, comme une gifle, à ma finitude.

Depuis, je me suis replongée dans la mythologie grecque grâce à un petit bouquin « Les dieux de l’olympe » des frères Stéphanides, remarquable à lire et j’y cherche, déformation professionnelle, les intuitions qui préfigurent les résultats de nos recherches scientifiques.

Merci à tous pour votre accompagnement plein de chaleur humaine et de bienveillance qui m’a rendu ce premier voyage en Grèce quelque peu exceptionnel. Ombre au tableau, comme un rappel du danger qui nous guette, j’ai été impressionnée par les étendues des feux dans le Péloponnèse, et je suis encore habitée par l’image de ce pin centenaire dévoré par les flammes sur la terrasse du monastère de Ossios Loukas. »